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lundi 6 février 2012

Les carnets de campagne de Francis Berre






LES CANDIDATS S’ENGAGENT POUR LE LOGEMENT

La fondation Abbé-Pierre a présenté mercredi 1er février, à la Porte de Versailles, son 17ème rapport sur l’Etat du mal-logement en France. Elle a organisé un débat avec 4 candidats à l’élection présidentielle, suivi de la signature d’un contrat social pour une nouvelle politique du logement. Le débat était animé par la journaliste de Canal+ Anne Sophie Lapix qui était assistée d’un membre de la Fondation pour poser des questions.




Henri Guaino, conseiller spécial du Président de la République, a également participé au débat après les candidats, il était le « représentant officieux »  du pas encore candidat Nicolas Sarkozy.





Une des « grandes » candidates manquait à l’appel, il s’agissait de Marine Le Pen. La fondation Abbé-Pierre,  qui a reconnu qu’elle représentait au moins 17% de l’électorat, n’a pas souhaité l’inviter car, ont-ils dit, elle défendait des idées contraires aux idées pour lesquelles l’Abbé Pierre s’était toujours battu.

Le débat était organisé dans une grande salle. Le plateau était installé comme un ring, au milieu, entouré de chaises, avec deux écrans géants autour de la salle.

La candidate d’Europe Ecologie les Verts, Eva Joly, est passée la première. Elle s’est notamment prononcée pour  l’interdiction d’expulsion sans que les familles concernées ne soient relogées. Si elle est élue présidente, elle augmentera le taux des logements sociaux à Paris à 30%, et 25% pour le reste de la France.





Jean Luc Mélenchon s’est  prononcé pour une réquisition des logements vides. Il estime qu’il existe deux millions de logements inoccupés en France. Pour lui, la pénurie de logements est organisée pour maintenir artificiellement des prix élevés.






Avec beaucoup d’humour,  il a répondu à une question d’Anne Sophie Lapix qu’il ne savait pas, qu’il n’avait pas de réponse à tout car il ne connaissait pas  le programme qu’il défend dans les moindres détails. Cela a provoqué des rires et des applaudissements dans la salle. Il s’est prononcé pour une plus grande mixité sociale. Pour lui « on ne crée pas une ville en additionnant des quartiers ghettos ». A la fin de son intervention, il a cité l’Abbé Pierre : « La politique ça consiste uniquement à savoir à qui on va prendre du fric et à qui on va le donner ».



François Bayrou a pour sa part souligné que les problèmes ne sont pas les mêmes partout et qu’on ne pouvait tout centraliser. A la différence des deux premiers candidats, il s’est prononcé par exemple  pour des pressions progressives sur les maires qui ne respectaient pas la loi SRU (Loi obligeant les communes à disposer d’au moins 20 % de logements sociaux), là où au contraire Jean Luc Mélenchon s’est proposé de multiplier par 10 les amendes. François Bayrou s’est également prononcé pour une plus grande mixité sociale.


Le 4ème et dernier candidat était François Hollande. Malgré des gardes du corps à son service personnel, 4 policiers  et des membres du service d’ordre du parc de Versailles étaient présents (à la différence des autres candidats), une déséquilibrée a réussi à l’approcher et lui jeter de la farine sur le corps pendant qu’il signait le « contrat social ».

Le candidat socialiste s’est engagé à doubler l’investissement immobilier, plus communément appelé « aide à la pierre ». Elle est aujourd’hui d’environ 280 millions d’euros. Il s’est néanmoins refusé à interdire les expulsions, sous les huées de certains membres de l’assemblée. Il s’est engagé à respecter ses engagements et notamment ce contrat social auquel il apposait sa signature, arguant qu’il fallait de la cohérence par rapport à ses idées et dans la durée.



Tous les candidats ont accepté de signer. Ce «contrat social » nous rappelle le pacte Ecologique de Nicolas Hulot. Espérons qu’il ne tombe pas dans les oubliettes de l’histoire des campagnes présidentielles…

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