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vendredi 2 mars 2012


Mr Mojo Risin’ ou l’esprit de James Douglas Morrison

Vincent Turban

Pour célébrer le 40ème anniversaire de la sortie de L.A Woman, l’éditeur Eagle Rock nous gratifie d’un dvd sur la genèse de l’album testament du groupe le plus atypique de l’histoire du rock, The Doors.

Réalisé avec de brillantes interventions des trois Doors (Ray Manzarek, Robbie Krieger et John Densmore) , de Jac Holzman (Pdg du label Elektra), de Bruce Botnick (ingénieur du son) ; le documentaire « Mr Mojo Risin’ » (anagramme de Jim Morrison) nous explique avec précision et images d’archives à la clé la réalisation du chef d’œuvre du groupe de Los Angeles.

L’enregistrement de cet opus ne fut pas chose facile. A plusieurs reprises le producteur Paul Rotchild quitta ses fonctions pendant les sessions d’enregistrement. Après une collaboration de 4 ans, selon ses dires, les compositions et l’attitude des Doors était détestable.

Il dira même qu’il s’ennuyait à mourir alors que cela ne lui était jamais arrivé.
The Doors en 1971
Dépité, le groupe se tourna vers Bruce Botnick, déménagea au Workshop (atelier et local de répétition) et ramena deux musiciens additionnels, le guitariste rythmique Marc Benno et le bassiste  d’Elvis Presley Jerry Scheff pour enregistrer un album de blues, le second après « Morrison Hotel » sorti en 1970.

Le niveau d’exécution des morceaux est absolument magistral.



Le groupe n’a jamais aussi bien sonné grâce aux parties de claviers de Ray Manzarek (féru de jazz et de blues) et de Robbie Krieger (style de guitare mêlant blues, jazz et flamenco). Cette combinaison éprouvée étoffe encore plus son jeu en replongeant dans ce qui fait ses racines : le blues.

La section rythmique n’est pas en reste avec une osmose parfaite entre John Densmore (batteur aux influences jazz) et Jerry Scheff. La touche finale est l’ajout des textes et poèmes de Morrison, lequel pose une voix énorme tout le long des 10 titres, jamais il n’a aussi bien chanté.

Ressorti ces derniers jours en édition Deluxe, agrémenté de mix alternatifs et d’un inédit « She Smells So Nice », L.A Woman est l’adieu du Roi Lézard au monde du rock.

A cette époque Jim voulait se consacrer entièrement à la poésie « A 27 ans, j’étais devenu trop vieux pour le rock n’ roll, cela n’avait plus de sens »(1970)

Le destin en décida autrement le 3 Juillet 1971.Il n’empêche que ce disque n’a pas pris une ride depuis sa sortie ; sa réédition ravira autant les afficionados que les néophytes.

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