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samedi 12 mai 2012


La violence
Edouardo Seneta



Ce mot résonne dans notre société, ce mot est utilisé tous les jours à la télé, à la radio, dans les journaux, sur internet…

Nous sommes tous exposés un jour ou l’autre et nos réactions sont différentes pour chacun d’entre nous face à elle.

Les médias, les conseillers, les psychologues, les politiques, les philosophes, nous parlent de la violence depuis la nuit des temps sans donner de solutions, juste un constat.

La violence existe, elle est présente dans ce que nous voyons, entendons, lisons.

La violence n’est pas que physique, elle est aussi morale.

La violence se trouve dans les coups portés, dans les mots lâchés, dans des gestes du quotidien, dans nos foyers, au travail, dans la rue….

La violence n’est pas une solution, elle est une répulsion, elle est angoisse, elle est incompréhension.

La violence est déclinée de tant de façons : la violence entre personnes, la violence d’Etat, la violence criminelle, la violence politique, la violence symbolique, la violence économique, la violence pathologique, la violence naturelle et plus récemment la cyber-violence, et ce n’est qu’un aperçu des typologies de violences qui sont présentes dans nos vies.


Selon les points de vue, ces différentes formes de violences peuvent être légitimes ou non, « bonnes » ou « mauvaises ».

Gandhi et Martin Luther King ont critiqué la violence et ont mis en pratique la non-violence, qui peut être considéré comme une force émotionnelle selon Gandhi.

Mais d’autres critiquèrent cette tactique comme Léon Trotski, George Orwell et Malcom X. Tous étaient de fervents opposants à la non-violence, soutenant de maintes façons que la non-violence et le pacifisme sont des tentatives d’imposer au prolétariat la morale de la bourgeoisie, que la violence est un accompagnement nécessaire au changement révolutionnaire, ou que le droit à la légitime défense est fondamental.

Dans nos sociétés, l’usage de la force peut être légitimé face à la violence : La légitime défense est invoquée quand une victime se défend par la force.

Mais prouver les cas de légitime défense n’est pas aisé, en plus des témoins, il faut des preuves et un flou juridique persiste toujours en ce qui concerne les cas de harcèlements.

Plusieurs d’entre nous fustigent la télévision, le cinéma, les jeux vidéo comme instigateur de la violence chez les jeunes. Pourtant dans la Rome Antique, des combats à mort d’une violence inouïe se déroulèrent dans les arènes, ou tout le peuple se rendait avec ferveur pour assister au spectacle. Les coupe-gorges parisiens ont laissé place au car-jacking au feu rouge, le droit de cuissage a muté en viol, et maintenant puni par la loi. Il y a tant de mutation de la violence à travers les âges et les époques que les lister toutes ici serait impossible.

Comme nos société la violence a évolué, elle ne s’est jamais détachée de l’homme et même si pour certains « l’homme ne nait pas mauvais, il le devient », la question reste encore et toujours ouverte.

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