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mercredi 24 octobre 2012


Domisoul, souvenirs d’un audiophile


 Vincent Turban

Personnage incontournable du microcosme soul funk parisien, deejay, animateur radio, audiophile passionné, Dominique Fassio, alias Domisoul est animé d’un indéniable respect pour la culture et la musique afro américaine cuvée 1960-1970, et ce depuis l’an de grâce 1967, année où il commence son apprentissage de DJ.



La vidéo de http://regards2banlieue.tv

Ayant commencé comme vendeur de disques aux alentours de 1970, l’élément déclencheur de sa passion est le concert mythique donné par James Brown et ses fidèles JB’s le 8 Mars 1971 à Paris, sur la scène de l’Olympia. Domisoul se souvient avec exactitude des moindres détails comme la préparation des Soul Brothers dans les toilettes, réajustant avec soin leurs coiffures afro ou leurs costumes trois pièces pour être au top devant le « Godfather of Soul », et les sièges renversés par une formidable marée humaine lors des 3 premiers morceaux du set. Cette prestation est ressentie par notre homme comme une « éruption volcanique » et un des plus gros souvenirs de sa vie.

James Brown, le souvenir de sa vie


En 1995, il fonde avec Blaise Schmitter (alias Wonder B) et Chico C le magazine Funk-U, seul organe de presse entièrement dédié à la Soul, au Funk et au Rhythm’ n Blues, dont le premier numéro est parrainé par Mr Bootsy Collins himself. Grâce à Funk-U, Domisoul chouchoutera et accueillera personnellement des pointures comme James Brown, Bobby Byrd ou Rufus Thomas, ces derniers étant contents de voir que l’on s’intéressait à leur musique et à eux dans une décennie dominée par le hip-hop ou la techno. En parallèle, Dominique devient DJ résident au Cithéa, où il met l’ambiance grâce à ses « mix soul funk afro » et ses soirées devenues légendaires, où se côtoient branchés, noctambules ou employés de voirie venus se détendre après le travail.

DJ aux soirées légendaires

Au cours de ce reportage, Domisoul évoque le manque d’intérêt des grands médias français pour le courant musical soul-funk. Deux phrases résument clairement ce problème : « les radios ont passé « It’s A Man Man’s World » mais le coté funky a été évincé ». La seconde : « les médias français ont toujours ignoré cette musique, c’était pour une autre population qui n’a jamais été respectée par les programmateurs radio ».

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