LES GESTES DE
PREMIERE URGENCE
Enfants et adolescents sont-ils suffisamment éduqués face aux accidents dans les transports en commun ?
Enfants et adolescents sont-ils suffisamment éduqués face aux accidents dans les transports en commun ?
Marc André
Dubois
Cet après-midi du 8 Janvier 2012, à
17 heures, dans notre cité, une adolescente d'à peu près 17 ans est restée
coincée par un avant-bras entre deux battants de la porte du Tramway T1, quai
Saint-Denis Basilique, en direction de Bobigny. Trainée sur plusieurs mètres,
sa tête a tapé les plots à terre plusieurs fois avant d'être libérée par
l'arrêt du véhicule. Secourue en 20 minutes par les pompiers après premiers
secours et sécurisation du périmètre par la Police Municipale, elle a été
emmenée consciente à l'Hôpital. Souhaitons lui un rapide rétablissement et de
ne garder aucune séquelle.
Imaginons qu'elle participe plus tard
dans son établissement scolaire à une campagne de sensibilisation à ces
incidents et à une initiation au secourisme en compagnie d'une équipe de
démonstration issue du SAMU. Une infirmière formatrice donnera alors les
consignes de premiers secours, dont certaines que nous avons bien visualisées de
la fenêtre de notre immeuble pendant ces instants pénibles : la mise en
position latérale de sécurité (doit-on la pratiquer dans tous les cas ?
certains doutent à bon escient de la systématisation de cette technique), le
maintien en température par recouvrement d'une couverture, l'appel des premiers
secours, la délimitation du périmètre de survie. La police municipale a mis en œuvre
les bonnes mesures ici. Ces gestes et les circonstances de leurs pratiques
devraient être connus dès l'adolescence.
Le Samu vous apprendra, en plus, d'autres
techniques comme le massage cardiaque (et ses variantes en fonction de l'âge)
et l'utilisation d'un défibrillateur pour contrer un arrêt cardiaque.
Peut-on sans trop d'utopie donner une place au secourisme
dans l'enseignement dès le collège (et éventuellement le primaire) ?